11 décembre 2025
Refus d’obtempérer, rodéos urbains, usage du téléphone, excès de vitesse ou conduite en état d’ivresse : la délinquance routière, totalement protéiforme (mais essentiellement masculine), touche tous les publics et ne cesse de s’aggraver selon les sondages établis par les sociétés d’assurance.
Véritable référence sur les problématiques de sécurité Routière, l’Association ECF livre son analyse du phénomène et propose des mesures à mettre en place rapidement.
« Pas un jour sans qu’un fait de délinquance routière ne fasse la une des journaux. Ce phénomène s’aggrave de jour en jour, entrainant trop souvent des homicides sur des enfants, des représentants des forces de l’ordre et toutes personnes se trouvant sur la route, au mauvais endroit et au mauvais moment, note Patrick Mirouse, Président du Groupe ECF. La délinquance Routière est un phénomène de société qui se caractérise par le fait de commettre des infractions très graves, et qui touche toutes les classes sociales et toutes les tranche d’âge ; elle nous concerne tous ».
Selon les sondages établis régulièrement par les sociétés d’assurance, la dangerosité sur la route s’aggrave un peu plus chaque année. Cela signifie que les facteurs explicatifs de cette délinquance routière sont nombreux, complexes et parfois cumulatifs.
Souvent organisés en pleine ville, les rodéos urbains concentrent un mélange de défoulement, de provocation vis-à-vis des institutions et des forces de l’ordre, d’ennui, d’exubérance, de recherche d’émotions et de sensations fortes, et surtout, de visibilité sur les réseaux sociaux. A leur apparition, voilà une cinquantaine d’années, une jeune fille, tuée dans un rodéo dramatique, avait donné son nom à la construction d’un circuit, le « circuit Carole », pour permettre aux jeunes de se défouler.
Il concerne les conducteurs qui n’ont pas intérêt à être contrôlés : absence de permis de conduire en état de validité, véhicule non assuré, véhicule volé, déplacement caractérisant un commerce illicite de produits stupéfiants, conduite en état d’ivresse... On sait qu’il y a plus de 800 000 véhicules non assurés et que le développement des techniques de lecture de plaques d’immatriculation (LAPI) lors d’un passage au péage ou lors d’une infraction, ne saurait suffire pour endiguer le problème.
Refus de priorité, excès de vitesse, comportements nerveux en circulation, sont souvent le résultat d’un stress personnel ou professionnel qui ne met pas le conducteur en état de sérénité.
Le déplacement est rarement envisagé comme une démarche nécessitant d’être préparée à l’avance en termes de trajet, de cheminement, d’horaires de départ et de moment de repos.
De plus, Les confinements liés au COVID ont provoqué des frustrations, menant à des comportements excessifs et imprudents dès la levée des restrictions."
Le régime des contrôles et des sanctions existe, mais les principes d’amendes, de peine de prison, de retrait ou de suspension du permis de conduire ne sont pas incitatifs. Certains conducteurs ne craignent ni d’être contrôlés, ni d’être sanctionnés.
Ces attitudes sont liées à l’idée que chacun se fait des valeurs de civisme, de citoyenneté et de sécurité. Ne pas tenir compte de la présence de l’autre sur la route, implique un manque de respect et un comportement dangereux à son égard.
La première mesure consiste à envisager la construction d’infrastructures, en périphérie des agglomérations, afin que les jeunes puissent y satisfaire, dans une organisation sécurisée, leur désir de vitesse, d’émotions fortes, et de sensations. Cela consiste à démultiplier le principe du circuit Carole. Le bitume coûte moins cher que la vie.
L’autre mesure préconisée avec insistance par ECF, consiste à agir sur les comportements de tous les usagers de la route, quelque soit leur âge, qu’ils soient passagers ou conducteurs.
Si toutes les catégories sociales sont représentées dans les faits de délinquance routière, les hommes y tiennent une place prépondérante (d’où la récente campagne de la DSR « Conduisez comme une femme »)** :
Mais les hommes représentent :
*Enquête réalisée avec l’IFOP auprès de plus de 1 000 conducteurs salariés concernés par les déplacements professionnels, pour connaître leurs comportements au volant et leur connaissance du risque lié à ces trajets.
** Données statistiques fournies par la DSR (Direction de la sécurité routière) et par l’Observatoire nationale de la sécurité routière.
11 décembre 2025
24 avril 2025
50 ans après avoir formé ses élèves à bord de la R5 d’origine, le réseau ECF renoue avec l’histoire en intégrant à sa flotte la nouvelle Renault 5 100 % électrique, tout juste élue voiture de l’année 2025.
18 février 2025
Un an après l’entrée en vigueur du permis de conduire à 17 ans, le Groupe ECF dresse un bilan détaillé de cette réforme, fondé sur son expertise terrain et les retours des écoles de conduite du réseau.